Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Bretagne-Kabylie à coeur ouvert
  • : Entre la Bretagne et la Kabylie, il y a des différences de relief, de climat, de langue, de culture... Mais il y a aussi des points communs : l'âme rurale, l'esprit d'entreprise, le culte du savoir, la richesse du coeur...
  • Contact

Visiteurs

Bonjour,


Entre l'instituteur breton et ses élèves kabyles, une histoire de coeur.

Vous pouvez également me retrouver sur mes deux autres blogs :

 
kabyliehieretmaintenant.over-blog.com/

et

 
kabyliedemes22printemps.over-blog.com/



Alors que j'avais 22 ans, l'âge de remplir mes obligations militaires, une décision s'imposa vite à moi : partir pour 2 ans en coopération en Algérie.

Entraîné dans la spirale d'une relation de confiance d'enseignant à enseignés, où l'attachement du Breton à ses petits élèves Kabyles devint plus qu'une évidence, je restai finalement 3 ans dans cette belle région qu'est la Kabylie.
Mon histoire personnelle avec ce peuple allait-elle s'arrêter là ?

Le MAITRE de passage allait-il rester un ETRANGER oublié au fond de la mémoire collective des Ouadhias ?

Vous verrez en parcourant ce blog que finalement le COEUR a ses raisons que la raison ignore.

3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 17:26

 

Mon quatrième retour en Kabylie  (35)

 

 

 

 

L'après-midi de ce 11 mai, je la consacre à un village voisin des Ouadhias : Ighil Imoula, commune de Tizi'n Tleta.

 

En théorie, je sais ce qui s'est passé ici mais je n'ai encore jamais eu l'occasion de m'y rendre.

 

Pour effectuer cette visite, deux personnes des Ouadhias connaissant le lieu et férues d'histoire locale m'accompagnent.

 

A Tizi'n Tleta, nous prenons sur la droite une petite route qui grimpe jusqu'à la petite place du village où nous garons la voiture. Nous entrons dans une maison qui aujourd'hui sert de musée . C'est dans cette pièce que fut imprimée la déclaration du 1er novembre 1954, pensée par Krim Belkacem et acheminée et diffusée par Amar Ouamrane.

 

 

Voici le texte intégral de l’appel adressé au peuple Algérien le 1er Novembre 1954.

GLOIRE A NOS MARTYRS

Appel au peuple algérien

PEUPLE ALGÉRIEN,
MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,

A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux.
Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le mouvement nationale a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d’un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d’une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes, le peuple est uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l’appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les événements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l’Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays.
Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne.

L’HEURE EST GRAVE !
Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.
Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique.
Ce sont la, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l’étiquette de FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.

Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :
BUT : L’Indépendance nationale par :

1) La restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.
2) Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

OBJECTIFS INTÉRIEURS :

1) Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.
2) Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.

OBJECTIFS EXTÉRIEURS :

- Internationalisation du problème algérien.
- Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.
- Dans le cadre de la charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

MOYENS DE LUTTE :

Conformément aux principes révolutionnaires et comptes tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre but.
Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels.
C’est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine.

En dernier lieu, afin d’éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes.

1) La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la longue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.

2) L’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible.

3) La création d’un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d’exception et l’arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes.

EN CONTREPARTIE :

1) Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.
2) Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs.
3) Les liens entre la France et l’Algérie seront définis et feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun.

Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne.
Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

1er Novembre 1954
Le Secrétariat national

 

 

Kabylie 2010 (2) 020

       le musée

 


 

 

Kabylie 2010 (2) 026

        la face du musée où a été ronéotée la déclaration

 

 


 

Kabylie 2010 (2) 024

        le texte de la déclaration affiché à l'intérieur du musée

 

 


 

Kabylie 2010 (2) 032

                         le lieu (proche du musée) où aurait été écrite la déclaration

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 07:44

Mon quatrième retour en Kabylie  (34)

 

 

 

 

Tout aussi impardonnable serait d'occulter la mémoire de l'illustrissime enfant du pays, si cher au coeur des gens d'Agouni Ghuehgrane en particulier et aux Kabyles en général.

 

Slimane Azem est né dans ce village en 1918. Très tôt, il émigrera en France, trouvera un emploi à la RATP à Paris en 1937, subira le STO en Allemagne puis reviendra à Paris pour y tenir un café.

 

Poète dans l'âme, l'homme se découvrira rapidement un talent de musicien. Il composera sa première chanson à succès qu'il appellera : A Muh A Muh.

 

http://www.dailymotion.com/video/xfwt5_a-muh-a-muhmallal_music

 

Très critique à l'égard du pouvoir algérien après l'indépendance, il sera interdit de diffusion sur les antennes algériennes en 1967-68. Il vivra alors en exilé permanent puisqu'il ne sera jamais autorisé à rentrer au pays, son beau pays qu'il adorait par-dessus tout et qu'il chante merveilleusement dans "Algérie, mon beau pays".

 

La force du verbe, l'élégance de la mélodie, la tessiture envoûtante de sa voix de bohême déclenchent dans les coeurs retournés des torrents d'émotion difficiles à contenir. C'est une oeuvre conséquente du patrimoine culturel kabyle.

 

Voici donc cette chanson en lien, mesurez-en toute sa portée artistique, nostalgique et émotionnelle et vous ne serez pas déçus. Personnellement, elle me chavire, me transporte, m'envahit jusqu'au fond de mes entrailles.

 

http://www.dailymotion.com/video/x4gh1s_algerie-mon-beau-pays_music

 

 

Slimane Azem décédé en 1983 est enterré à Moissac en France.

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 07:36

Mon quatrième retour en Kabylie  (33)

 

 

 

 

Parler du Collège des "quatre-chemins" d'Agouni Guehgrane sans évoquer la commune elle-même serait impardonnable.

 

Quelques mots pour la caractériser :

 

C'est une commune de 12 000 habitants environ,  composée de 4 gros villages : Agouni (le chef-lieu depuis 1984), Aït el Kaïd, Aït Ergane et Tafsa Boumad.

 

Commune de montagne située sur le flanc nord du Djurdjura, sans ressource et au climat rude en hiver, son appellation signifie : la plaine aux quilles.

 

Adossé au mont Kouriet, perché sur une colline à deux cornes entre le pied du rocher du Corbeau  et le sommet d'un autre, Agouni Gueghrane est un  village très pittoresque qui ne laisse pas indifférent le visiteur.

 

Kabylie 2010 (2) 014


 

A découvrir absolument.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 07:25

Mon quatrième retour en Kabylie  (32)

 

 

 

 

Cette visite au collège d'Agouni Guehgrane touche à sa fin ou presque. Il est près de midi et d'emblée le corps professoral se rassemble autour de moi, visiteur d'un jour, pour prolonger la discussion, demander mes impressions et bien sûr faire quelques photos-souvenirs.

 

Kabylie 2010 (2) 016

 

Je me dois de leur expliquer ma présence ici chez eux en relatant , pour ceux qui l'ignorent encore, mon passage aux Ouadhias dans les années 70. C'est une région que je connais bien pour l'avoir tant de fois parcourue à pied. Et à l'évocation des premiers jours de mon arrivée à l'école des Pères à cette époque, mes auditeurs ne restent pas insensibles. Sans doute parce que je suis très ému moi-même lors de ces inlassables rappels de mon parcours ouadhiassien, une chaleur humaine se dégage et plane au-dessus des têtes comme l'aigle royal au-dessus d'Agouni Guehgrane. Mes paupières une fois de plus me trahissent et déversent leur lot de larmes difficilement retenues.

 

A mes hôtes qui m'ont accueilli à bras ouverts, en guise d'au revoir et de remerciement, je leur laisserai un mot que j'aime bien parce qu'il est absolument symbolique : kenavotufath.

 

Kabylie 2010 (2) 017

 

Merci à vous tous, merci en particulier à Houria,  merci enfin au proviseur Mr Aknine d'avoir bien voulu accepter mon intrusion amicale dans son collège. Et bon courage à tous.

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 07:36

Mon quatrième retour en Kabylie  (31)

 

 

 

 

La cour intérieure du collège des "quatre chemins" dont on peut évaluer ici l'importance superficielle semble bien vide sans les élèves. Elle permet cependant de visualiser la forme et la structure de l'établissement d'accueil.

 

Kabylie 2010 (2) 012

 

Evidemment, quand sonne l'heure de la récréation ou de la pause, il en est tout autrement.

Kabylie 2010 (2) 001

 

 

Comme partout, l'espace de détente bruit de mille sons caractéristiques d'une population scolaire. Selon les circonstances, en petits ou grands groupes, le verbe se fait haut, le cri se fait strident, le flot de paroles ronronne ou pétarade, poursuites et ébrouements pétillent d'exclamations joyeuses, le tout se noyant dans une sourde clameur que les murs renvoient en écho jusqu'à mes oreilles attentives. Bon sang, que ça fait du bien de voir cette jeunesse effervescente ! L'avenir de la Kabylie est là, en ces collégiens pleins de vie.

Kabylie 2010 (2) 002

 

Mais si je goûte au plus haut point ce moment, il me vient très vite à l'esprit la question suivante : que feront ces jeunes devenus adultes ? quel avenir auront-ils dans ce pays en proie à mille difficultés de toutes sortes ? Sur qui pourront-ils compter pour leur épanouissement personnel dans une société déliquescente et corrompue  par une entreprise machiavélique de décomposition, de déstructuration, de déni ?  Al maktoub (c'est le destin) diront les fatalistes.

 

Kabylie 2010 (2) 004

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 07:42

Mon quatrième retour en Kabylie  (30)

 

 

 

 

Ma dernière visite est réservée à la bibliothèque du collège dont je me fais expliquer le fonctionnement . J'ai retenu qu'elle est divisée en secteurs : documents en arabe, anglais, français, tamazight. Les ouvrages sont là mais cependant trop peu nombreux pour un établissement de cette taille. En outre, ils sont pour quelques-uns d'entre eux plutôt usagés et la partie tamazight est à étoffer, les livres manquent. 

 

Après la visite de quelques classes, la discussion s'engage dans les couloirs et sur la cour. C'est l'occasion pour Houria de s'exprimer sur ce qu'elle vit avec ses élèves. 

 

Kabylie 2010 (2) 005

 

Elle nous déclare que, le tamazight n'étant pas une langue naturellement prisée par des élèves plus attirés par autre chose et pour certains peu courageux, elle utilise une pédagogie vivante pour les motiver. Elle applique des méthodes qui procèdent par objectifs de connaissance. Je lui ai fait remarquer qu'en France nous la mettons aussi en pratique puisqu'elle rend l'élève acteur de son propre savoir, ce qui est très important. Les cours didactiques, c'est du passé.

 

Consciencieuse jusqu'au bout des doigts, sa jeunesse et son enthousiasme pour la réussite de ses élèves la portant parfois jusqu'à la limite de l'épuisement, Houria est très active. Elle ne cesse de les stimuler par des "bons points", relève sur son cahier les évolutions individuelles de chacun, établit le niveau des compétences. Un travail de Titan qu'elle prépare à la maison avec l'aide de l'outil informatique et de supports agréables tels que le conte. Elle fait traduire en effet par ses élèves des historiettes, des contes comme Blanche-Neige et les 7 nains ... Avec l'aide de sa prof, le collégien ensuite organise, agence, dispose, écrit ...pour présenter une oeuvre remarquable. 

 

J'ai vu les cahiers et vraiment j'ai été époustouflé, car cela demande un exercice minutieux de mise en page. Le souhait d'Houria est de mettre en valeur tout ce travail en le faisant éditer. Pour l'aider, je l'ai mise en relation avec un éditeur kabyle de mes amis. Quelle joie pour ces jeunes si un jour cela pouvait se faire !  On est toujours content de montrer aux autres ce qu'on a réalisé de bien.

 

Et bravo Houria ! J'espère que tes collègues t'appuieront aussi dans cette démarche et te soutiendront comme le fait si bien Mr Kacel. En tout cas, Mohand qui connaît bien cette profession pour l'avoir exercée durant de longues années, semble particulièrement ravi de cet échange constructif.

 

Kabylie 2010 (2) 006

 

 

Et pour ma part, je me dis aussi que c'est avec des gens de bonne volonté (et il y en a) que la Kabylie peut et doit se prendre en charge sans rien attendre de l'Etat qui semble délaisser l'éducation nationale, au vu des moyens qu'il met en place. Les grèves répétées de ces derniers temps l'attestent. Il faudrait pourtant qu'il comprenne que cet objectif est prioritaire pour les génératons à venir  s'il veut faire de l'Algérie un pays de prospérité pour tous,  sans exception.

 

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 00:00

Mon quatrième retour en Kabylie  (29)

 

 

 

 

Houria me fait visiter les deux classes où elle intervient. Elle me présente grosso-modo et j'essaie de faire bonne figure. Les jeunes sont attentifs, m'observent, doivent se poser certainement des questions. Mais je ne veux pas déranger et je ne m'attarde pas. Je les remercie et leur souhaite bon courage.

 

Elle va me faire entrer dans deux ou trois autres classes dont une de sciences et technologie. J'ai un court entretien avec les profs  titulaires et c'est avec leur accord que je prends quelques photos des réalisations (et non pas des élèves par retenue et respect des personnes même si certains ou certaines auraient bien aimé paraître sur les clichés). Des maquettes, des herbiers, des collections, des mises en culture de plantes diverses ... jonchent les tables d'exposition. Tout cela me rappelle bien des choses de mon passé. 

 

 

Voici les maquettes de l'établisement

Kabylie 2010 (2) 009

 

Kabylie 2010 (2) 010


 

 


Partager cet article
Repost0
26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 08:42

Mon quatrième retour en Kabylie  (29)

 

 

 

 

Enfin Houria arrive, toute joyeuse. Je la vois vraiment heureuse de nous présenter l'établissement dans lequel elle exerce.

 

Comme Mr Aknine le proviseur est absent, elle nous fait faire connaissance d'abord avec le surveillant général Mr Kacel qui passe dans la cour, une personne charmante qui la soutient moralement pour le développement de la langue berbère (tamazight).

 

Puis elle nous fait entrer dans le bureau de l'intendant du collège, Mr Berouche, qui , au vu de ses responsabilités d'organisation et de relation, remplit une fonction essentielle pour la bonne marche du collège.

 

Dans son bureau se trouve par hasard le directeur d'une école primaire, Mr Mendjour. Cet enseignant, approchant de la retraite, maniant le français à la perfection, me confie les problèmes quotidiens qu'il rencontre dans l'exercice de ses fonctions. Ayant connu par le passé des périodes plus fastes pour l'apprentissage du français, il regrette quelque peu aujourd'hui un horaire insuffisant.

 

Mohand est aux anges, il connaît la plupart de ces personnes et, au travers de ces rencontres, il revoit son passé de professeur, métier qu'il a endossé consciencieusement pendant plusieurs années.

 


Kabylie 2010 (2) 007A gauche, l'intendant Mr Berouche, au centre Mohand et à droite le directeur de l'école primaire Mr Mendjour.

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 14:51

Mon quatrième retour en Kabylie  (28)

 

 

 

 

Mardi 11 mai

 

2h30 du matin :  un mal sournois a pris possession de ma gorge chaude et le réveil est aussi brutal qu'inattendu. Un virus qui ne dit pas son nom se croit invité à la fête des retrouvailles (allusion à la fête des retrouvailles avec mes anciens élèves le 11 mai 2007, jour pour jour) pour tester l'ambiance et voir dans quel état j'erre.

 

Au petit déjeuner, je commence la résistance, je lui catapulte un doliprane pour lui barrer la route. J'espère, mais sans trop y croire, qu'il me laissera tranquille pour la journée qui s'annonce bien chargée.

 

En effet, j'ai rendez-vous dans un collège (CEM) d'Agouni Guehgrane où une jeune amie, Houria B,  enseigne le tamazight (langue berbère). 

 

Houria avec qui je corresponds depuis quelques semaines sur la toile veut absolument me montrer son collège. A la bonne heure ! Je prends tout ce qu'on me propose. Elle a obtenu l'aval de son directeur. Ses collègues qu'elle a aussi informés  m'attendent sûrement avec une certaine curiosité. Oserais-je dire que la visite  dans ce collège de montagne d'un "roumi", qui plus est Breton, est un phénomène rarissime.

 

Nous arrivons autour de 1Oh30 à ce collège qui ne porte pas encore de nom officiel mais que les habitués appellent tout simplement le "collège des quatre routes". Le parking bien loti en voitures suppute la présence d'un effectif scolaire et professoral assez importants.

 

Kabylie 2010 (2) 019

 

Accueillis par le gardien qui ne semble pas être informé de notre visite, attendant en vain le directeur qui au final est absent, nous patientons un peu, le temps de quelques coups de téléphone donnés au secrétariat pour avertir Houria.

 

J'en profite pour faire quelques clichés extérieurs. Les abords sont propres, un petit coin de jardin arboré et fleuri, et puis cet environnement montagneux (le Djurdjura) qui ne peut laisser indifférent.

 

Kabylie 2010 (2) 018

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 15:31

Mon quatrième retour en Kabylie  (27)

 

 

 

 

Si je peux me permettre, j'appellerais volontiers le jardin de Mohand le "jardin des oliviers",. C'est un havre de paix et de tranquillité.

 

Alors que je fais à mon ami l'apologie de tels petits coins qui réconcilient l'homme et la nature, Hacène H et une autre personne de connaissance, un cousin de Mohand, viennent se joindre à nous. Je suis ravi de revoir Hacène.

 

Kabylie 2010 124

 

Entre deux phrases, un petit zoom sur les environs me laisse entrevoir une belle construction. Ce n'est pas d'elle que je veux vous parler mais d'un site tout proche qui fait la notoriété du village Adrar Amellal. En effet, c'est là que se dresse le mausolée de Djeddi Ahmed.

Kabylie 2010 120

la maison de Amrane H

 

 

Djeddi Ahmed est le saint patron du village. Chaque année, le pélerinage qui a lieu ici draine une foule considérable venant non seulement de tous les villages alentour mais aussi de Tizi-Ouzou et Alger. A cette occasion, offrandes, prières, danses, couscous donnent à la fête un air de communion, de convivialité. Les robes kabyles qui sont de sortie apportent, par l'étendue de leurs coloris et la variété de leurs dentelles et broderies, une touche de féerie à la magie du lieu.

Partager cet article
Repost0