Mon quatrième retour en Kabylie  (64)

Vendredi 14 mai

Journée pluvieuse qui ne permet pas d'entreprendre une balade mais c'est un mal pour un bien puisque je vais pouvoir traîner un peu en ville en bonne compagnie.

En effet, je décide d'aller voir Belkacem B. que je n'ai pas encore revu pour la bonne raison qu'il travaille désormais à Tizi, du moins à temps partiel. Il m'invite à déjeuner en présence des hommes de la famille. Son père qui a vécu un certain temps en France rappelle des souvenirs qui lui sont chers et je l'entends encore dire à ses enfants : "eh oui c'est comme ça la France."

L'après-midi, je retrouve au café "mon village" Méziane T, Ramdane B et Smaïl O premier adjoint à l'APC (mairie). Ce dernier que je n'ai pu jusqu'à présent qu'entrevoir m'invite chez lui. Pour rappel, il m'a déjà accueilli par deux fois lors de mes séjours précédents. Si son épouse est absente, en revanche ses enfants sont là et sont très surpris de me voir. J'avoue que je n'avais divulgué les dates de mon séjour qu'à quelques personnes seulement. Je suis donc très content de les revoir, ils ont grandi, mûri. Même Massi que j'ai vu tout petit en 2008 a endossé une adolescence presque naissante.

Smaïl nous passe aimablement une vidéo sur la fête de "la journée de la femme" qui s'est déroulée à Ouadhia il y a peu. Il faut dire que pour la Kabylie c'est une grande première. Appuyée par l'APC, cette manifestation a eu un retentissement très important. C'était un pari risqué mais tout le monde s'accorde à dire qu'elle a été une réussite. Elle a consisté en un défilé de mode où de jeunes filles ont paradé, revêtues des plus belles robes que des couturières du coin avaient conçues et réalisées. Entrecoupées d'intermèdes musicaux, les apparitions sur scène n'ont pas manqué d'émerveiller spectateurs et spectatrices qui ont redoublé d'applaudissements. La presse locale en a fait bien sûr écho dans ses colonnes et je pense que l'idée sera sans doute reprise l'an prochain et qui sait par d'autres communes. Bravo donc aux initiateurs et à tous ceux qui de près ou de loin ont participé à cet évènement coloré.

La discussion chez Smaïl s'éternise d'autant que dans la soirée surviennent des pluies diluviennes, occasion donc d'évoquer toutes sortes de sujets d'actualité. Je suis ravi de ces retrouvailles.

Pas de photos malheureusement cette fois.

Mon quatrième retour en Kabylie  (63)

Après cette longue escapade qui nous a emmenés de Aït Abdelmoumène à Aït Mendes en passant par Souk el Tenine, Maatkas, Mechtras, Assi Youcef, nous rejoignons les Ouadhias.

Le soir, je suis attendu par mon ami Wamar H. qui m'emmène chez des cousins qui préparent un mariage et qui m'ont invité aussi. C'est une coutume que de recevoir les amis et les voisins le soir de la veille de la fête (et même des étrangers accompagnés). C'est un rite auquel un bon Kabyle ne peut se soustraire, cela fait partie des règles de l'hospitalité et du partage.

Je suis bien accueilli. Des tables sont dressées et à tour de rôle selon leur arrivée, les gens, après avoir présenté leurs salutations accompagnées de souhaits à connotation religieuse, s'assoient et mangent à volonté : chorba, couscous, dessert, gazouze (jus de fruit).

Le repas en fait se passe très rapidement, il n'y a pas beaucoup de place pour des discussions prolongées car il faut libérer la place pour les suivants. Mais rien n'empêche les gens de bavarder plus longuement à l'extérieur. Ce qui a surpris Wamar et moi-même, c'est l'absence de musiciens, de danseurs après le repas. Nous repartirons donc assez vite.

De retour chez Mohand, je découvre avec bonheur le talent de sa fille Kamélia qui s'adonne à la broderie pendant que son frère  surfe sur internet.

De belles réalisations que voilà :

Mon quatrième retour en Kabylie  (61)

Après avoir flâné du côté des Maatkas, nous rebroussons chemin pour nous orienter à nouveau vers le Djurdjura. La ville de Mechtras traversée, nous montons vers Assi Youcef (Aït Vougherdane), gros village de la daïra de Boghni où Mohand rencontre un collègue de banque.

Nous prenons une route vers la droite et poursuivons vers Aït Mendes (également de la daïra de Boghni) petit village d'oléiculteurs. Tout le secteur regorge de belles oliveraies, une des rares richesses des paysans kabyles, et il est donc tout naturel d'y trouver des huileries. L'occasion va m'être donnée d'en visiter une car Mohand connaît bien celle de Mr Ali Belarbi, un client de banque et ami.

Mohand au centre avec ses amis, la famille Belarbi, propriétaire de l'huilerie.

Mon quatrième retour en Kabylie  (59)

Encore de belles images, cette fois du secteur     Aït-Abdelmoumène----Souk el Ténine ----Maatkas.

Mon quatrième retour en Kabylie  (57)

Aït Abdelmoumen, de la daïra des Ouadhias, est un gros village de 22000 habitants environ, dépendant depuis le découpage administratif de 1984 de la commune de Tizi'n Tleta dont il représente à lui tout seul la moitié de la commune.

Il comprend de denses quartiers tels que Tassoukit, Tadert-Oufella, Aït Graiche, Ighil n' Aït Chila.

En l'absence d'un lycée, les grands élèves sont scolarisés pour une partie au lycée de Tizi'n Tleta et pour l'autre à celui de Maatkas, ce qui occasionne des difficultés de transport et de déplacement.