Mon quatrième retour en Kabylie (25)
Après avoir quitté Smaïl, nous empruntons le chemin qui conduit au village tout proche : Taourirt Abdallah.
C'est là que j'apprends que la personne que je cherche est absente. Pas besoin de m'indiquer le lieu où il se trouve, je le devine. Sûrement assis sur une tombe, près de l'ancienne école, en train de discuter ou de rêvasser, absorbé dans ses pensées, dans une contemplation infinie de son univers ensoleillé. Cet endroit est son lieu de prédilection, il y passe beaucoup de temps depuis qu'il est à la retraite.
Il est là en effet, avec d'autres villageois dont l'un d'entre eux (à gauche sur la photo) me connaît bien puisqu'on se rencontre souvent à la fête annuelle des Iwadiyen de France à Paris.
Ali M , puisque de lui il s'agit, est mon ancien cuisinier chez les Pères. C'est un homme charmant. Pendant les deux ans que nous avons passés ensemble, il m'a accompagné de sa douceur et de sa simplicité, a agrémenté mes repas de son savoir-faire culinaire.
Ali au centre de la photo
Nous avons même fait, un jour de 1973, une sortie en forêt de Yakouren pour voir Nouara et Hassan Abassi chanter lors d'une sortie étudiante. Récemment, il m'a permis en me donnant l'hospitalité pour une nuit d'assister entièrement à la préparation et au déroulement de la fête de Sidi Rabeh. Qu'il en soit remercié.
N'est-ce pas Ali, nous avons vécu de bons moments ensemble ! Tu as sûrement encore quelque part dans ton coeur cet établissement où nos chemins par la grâce de Dieu se sont croisés.