Mon quatrième retour en Kabylie (19)
De la place au bout de la piste, voici une vue de Tiki-Ouecht, l'un des 8 villages de la commune des Ouadhias.
Ce village m'avait impressionné à mon arrivée chez les Pères. Petit par sa taille, il avait été réduit presqu'à néant par l'armée coloniale suite à des exactions et rebellions des autochtones. Les quelques maisons qui restaient debout offraient un contraste saisissant avec les ruines d'un passé récent.
Les enfants de ce village qui furent mes élèves étaient tout aussi épanouis que les autres. Il en est sorti, parmi d'autres, un facteur, un employé de mairie et certainement le plus connu à l'heure actuelle puisqu'il est le premier adjoint de l'APC (mairie). Smaïl (l'homme à moustaches), fumeur invétéré, semble être très apprécié, notamment des jeunes, par l'écoute qu'il leur réserve, le sens de l'organisation, la motivation pour un meilleur bien-vivre pour ses administrés. Sa tâche n'est pas facile parce qu'il faut savoir que les prérogatives des responsables d'APC en Algérie sont pratiquement inexistantes.
Je veux lui rendre hommage ici parce que je sais qu'il fait de son mieux. Continue cher ami à servir comme moi j'ai servi au temps où je fus ton instituteur.
Et maintenant voici tout au fond un autre village, Aït Chellala, dont je vous parlerai la prochaine fois.